Quel que soit le résultat définitif le 30 octobre prochain, le vote électronique est déjà désigné comme le grand gagnant de la présidentielle brésilienne.

Au premier tour de l’élection présidentielle, le 2 octobre dernier, la participation s’est élevée à 79%, en légère baisse par rapport au précédent scrutin de 2018.

Cette participation importante est surtout dûe à l’efficacité du vote électronique.

Un outil de lutte contre la fraude

Au Brésil, la généralisation du vote électronique date de 1996. Contrairement aux pays européens, là-bas ce mode de scrutin est considéré comme plus fiable que le vote papier pour lutter contre la fraude.

Son bon fonctionnement est surveillé de près par la justice électorale qui, comme son nom, l’indique est exclusivement dédiée au contrôle des élections.

Cette justice spécialisée est composée d’un tribunal suprême fédéral et de tribunaux des états. Elle veille aux bons déroulés des scrutins, mais aussi en amont à leur organisation.

Il faut dire que le pays compte 556 000 urnes électroniques réparties dans les 26 états et dans la majorité des bureaux de vote consulaire à l’étranger.

À chaque candidat correspond un numéro. Chaque électeur doit taper, dans l’ordre, les numéros correspondants au candidat de son choix : député fédéral, député de l’Etat, sénateur, gouverneur et président de la République.

Bon à savoir : Le vote est constitutionnellement obligatoire entre 18 et 70 ans. Il reste facultatif pour les plus de 16 ans et les plus de 70 ans.

Un test de fiabilité

La veille du scrutin, 641 urnes électroniques sont tirées au sort afin d’être testées. Les juges électoraux opèrent un double vote fictif, papier et électronique, en dictant à un micro ce qu’ils tapent à la machine à voter.

La manipulation est retransmise en direct sur YouTube et accessible à tous. À la fin de la journée, les votes papiers et électronique sont comparés.

Les urnes ne sont reliées qu’au réseau électrique. Aucune connexion Bluetooth ou Wifi n’est a priori possible. En cas de panne électrique, les machines sont équipées de batteries assurant une autonomie durant 16 heures, suffisante pour assurer le scrutin.

Bon à savoir : Depuis 2002 – date de la généralisation du test – les résultats ont toujours concordés.

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