
Les frais de télétravail sont exonérés d’impôt sur le revenu dans une certaine limite. Voici comment les déclarer.
Dernière ligne droite pour remplir votre déclaration d’impôt sur le revenu.
Nouvelle taxe immobilière, revenus en crypto-monnaies, prime de partage de valeur, frais kilométriques, cette année les changements sont nombreux. Parmi eux, se trouvent aussi les frais issus de votre activité en télétravail.
Deux situations sont à prendre en compte pour les déclarer correctement.
Une allocation octroyée par l’employeur
Si votre employeur vous a versé une allocation forfaitaire de télétravail de 2,50 euros par jour, soit 55 euros par mois ou 580 euros par an, vous n’avez pas à la déclarer.
A priori, le montant du revenu imposable prérempli dans votre déclaration de revenu ne le prend pas en compte. Mieux vaut, toutefois, bien vérifier.
Si le montant de cette allocation forfaitaire dépasse 580 euros par an, vous devez être capable de justifier qu’elle a bien été utilisée dans le cadre de vos frais de télétravail.
Si vous n’êtes pas en mesure de le faire, le plus simple est de reporter le surplus de cette indemnité – c’est-à-dire le montant dépassant 580 euros – dans la case 1AJ « Traitements et salaires » de votre déclaration de revenus.
Vous êtes dans ce cas imposable.
Des frais réels à justifier
Si votre employeur ne vous a pas versé d’indemnité télétravail en 2022, mais que vous avez engagé des frais en ce sens, vous pouvez toujours essayer de les déclarer en frais réels.
Avant de vous lancer dans cette démarche, gardez en tête qu’il est indispensable de pouvoir justifier que tous les frais déclarés sont causés par votre activité en télétravail.
Dans sa brochure dédiée aux frais de télétravail, l’administration fiscale détaille tous les frais pouvant être déduits :
- Frais de téléphone portable : frais d'abonnement, de communication et d'acquisition de téléphone portable ;
- Frais de fournitures et d'imprimés cartouches d'encre, ramettes de papier ;
- Frais de communication fixe : frais d'abonnement, de souscription à une offre internet, de fonctionnement de téléphonie fixe ;
- Dépenses d'acquisition de mobilier et matériel informatique pour les besoins de l'activité professionnelle ;
- Frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail (avec justification de la nécessité des déplacements entre le domicile et le lieu de travail) ;
- Frais liés à l'utilisation d'un local privé, frais d'électricité, d'eau, de chauffage, d'assurance habitation, de diagnostic de conformité électrique, impôts locaux. Les frais doivent être calculés au prorata de la surface utilisée à titre professionnel par rapport à la surface totale du logement (pour un studio : 50% de sa surface) et au prorata du temps de travail télétravaillé.
Attention, « aucun frais de repas n’est admis en déduction pour les jours télétravaillés » précise l’administration fiscale.
Il n’est pas non plus possible de déduire les frais de garde d’enfants au titre des frais professionnels y compris lorsque les deux parents télétravaillent.
À lire aussi : Télétravail, des avenants au contrat de travail précis
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