L’expérimentation du cannabis médical prolongée

Trois ans après son lancement, l’expérimentation du cannabis médical est encore prolongée jusqu’en mars 2024.

La généralisation du cannabis thérapeutique n’est pas pour de suite. Un décret publié le 25 mars poursuit les expérimentations d’une année alors qu’elles devaient se terminer à la fin du mois.

Et trois arrêtés, publiés le même jour, précisent ses conditions de réalisation.

Trop peu de patients

Menée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) depuis mars 2021, l’expérimentation du cannabis à usage médical n’est pas un essai clinique.

Elle vise à tester dans des conditions réelles, la faisabilité de la mise à disposition du cannabis médicale pour les patients.

Cette expérimentation s’adresse à des personnes souffrant de douleurs neuropathiques réfractaires, d’épilepsies sévères, de complications liées au cancer ou à ses traitements, de situations palliatives et spasticité douloureuse c’est-à-dire des raideurs musculaires anormales.

À retenir : Aujourd’hui environ 2100 personnes en bénéficient, sur les 7000 recensées par l’ANSM.

Manques de productivité et de formation

Ce chiffre assez faible s’explique par plusieurs facteurs, justifiant aussi du prolongement de l’expérimentation.

Deux molécules du cannabis sont utilisées pour soulager les patients le CBD et le THC. La première est autorisée à la vente, sous certaines conditions et prend la forme de tisane, bonbon ou crème.

Outre les coûts de fabrication, avec des cultures dans des environnements contrôlés et de qualité pharmaceutique, les fournisseurs doivent supporter les coûts de transport – réfrigéré et à température constante dans le cas des huiles – et les taxes douanières.

Une huile CBD de 10mL délivrée à un patient coûte alors au fabricant entre 60 et 120 euros.

Bon à savoir : Le remboursement de ces produits par l’assurance maladie fait partie des sujets bloquants à la généralisation du cannabis médical, aucun prix n’ayant été acté définitivement.

Le THC ne peut être prescrit que par des médecins de la douleur car il possède des effets psychodysleptiques et peut entraîner des problèmes cardiaques.

De plus, les médecins traitants et pharmaciens doivent suivre une formation de l’Association nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé pour être autorisé à renouveler les prescriptions.

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