
Le pouvoir chinois multiplie les avertissements envers les avocats d’Hong Kong. La cheffe de l’exécutif de la « Perle de l’Orient », Carrie Lam, menace leur instance représentative, la Law Society, de rompre tout relation si elle n’assure pas la neutralité politique de ses membres.
A Hong Kong, le sort des avocats ne s’arrange pas. Sous surveillance étroite depuis le regain d’autorité de la Chine sur ce qui était jusque là un Etat à deux systèmes, les avocats continuent d’être la cible de menaces à peine voilées.
A quelques jours de l’élection de cinq nouveaux membres du Conseil de l’ordre de la Law Society – organe représentatif des avocats – , la cheffe de l’exécutif hong-kongais Carrie Lam a prévenu : « Si la Law Society se détourne de sa vocation juridique, le gouvernement envisagera de rompre ses relations avec elle ».
Aucun détail n’a été donné sur les conséquences d’un tel arrêt des relations, mais ces propos interviennent dans un contexte tendu où le pouvoir chinois tente de modeler Hong Kong à son image et poursuit automatiquement des personnalités de la société civile considérés comme politique déloyaux. La Law Society, dont un grand nombre de membres ont pris part à l’important mouvement pro-démocratie mené fin 2019 début 2020, pourrait donc être la prochaine cible des autorités. Le Quotidien du Peuple, organe du parti chinois, s’est voulu plus clair en mettant en garde les 120 membres du barreau de Hong Kong contre l’élection d’« éléments anti-Chine » et les ont appelés à choisir « le professionnalisme plutôt que la politique ».
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