
La Commission européenne planche sur une réglementation autorisant l’usage des drones comme moyens transports de personnes.
Se faire livrer par drone ou en prendre un pour se déplacer ? Ce marché encore balbutiant va s’accélérer.
Les Jeux olympiques et paralympiques 2024 devraient être la vitrine des premiers services de taxis volants et autres services de livraisons par drone. C’est l’un des objectifs que la Commission européenne s’est fixée dans sa Stratégie Drone 2.0.
Un environnement réglementaire dédié
Avec sa stratégie Drone 2.0 la Commission européenne l’annonce : les drones feront partie du quotidien des Européens d’ici 2030.
Les dernières réglementations ont introduit, en 2019, une charte commune à tous les États membres remplaçant ainsi les règles propres à chaque pays. Depuis sa mise en œuvre, il est nécessaire d’avoir une autorisation d’immatriculation pour utiliser un drone dans l’Union européenne.
Les dix-neuf actions présentées par la Commission européenne, le 29 novembre, vont plus loin. Elles définissent un environnement réglementaire et commercial entièrement dédié aux drones. La Stratégie 2.0 prévoit, notamment, des règles communes de navigation dans le ciel européen. La formation des pilotes sera revue avec une plus grande exigence.
Pour venir en aide aux entreprises du secteur, une plateforme connectée sera créée. Elle permettra de mieux identifier les domaines de recherches et d’innovations et réduire la dépendance technologique de l’Europe.
La mise en œuvre, en janvier prochain, d'un « U-space », système européen unique au monde pour gérer le trafic de drones en toute sécurité, posera les bases d'une utilisation accrue.
Bon à savoir : L'Union européenne a investi près de 980 millions d'euros dans le développement ou l'utilisation de drones pour des applications innovantes depuis 2003. |
Rassurer les citoyens
Toutefois, le développement de ce marché – cartographie, livraison de colis, transports de passagers, surveillance, etc – ne pourra se faire sans le consentent des citoyens européens.
La Commission européenne entend aussi créer un label créer un label de drones européens. « Nous devons veiller à ce que, outre le maintien de la sécurité des opérations dans notre espace aérien, les conditions répondent à la fois aux besoins commerciaux des exploitants et aux attentes des citoyens en matière de respect de la vie privée et de sécurité », reconnaît Adina Vălean, commissaire européenne aux transports
Volontaire, ce label indiquera qu'un drone est approuvé en matière de cybersécurité et qu’il respecte la vie privée. Les critères exacts ne sont pas encore définis, mais le bruit de l’engin devrait aussi être pris en compte.
À retenir : Le marché des services de drones en Europe pourrait atteindre, d’ici à 2030, une valeur de 14,5 milliards d’euros et créer 145 000 emplois. |
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