
Face aux risques d’arnaques, de phishing et de piratages, assurer ses NFTs peut s’avérer être une solution, sous quelques réserves.
Le concept du jeton non fongible (NFT) prend suffisamment d’ampleur pour se demander si une assurance n’est pas nécessaire.
Stocké sur sa blockchain, le NFT est-il assez protégé ? La perte de la clé permettant son accès, la liquidation du portefeuille, le piratage informatique de la marketplace, le bug d’un smart contrat sont autant de risques à ne pas prendre à la légère.
Les forts risques humains
Au fichier numérique s’attache un certificat d’authenticité numérique non interchangeable. Qu’il se caractérise sous la forme d’une photo, d’une vidéo ou d’une œuvre d’art, le fichier est en soi fongible. Il garantit un titre de propriété, sécurité et traçable grâce à la blockchain. C’est tout l’intérêt d’un NFT.
Il reste dans un domaine virtuel créé pour le protéger. Les coffres-forts virtuels sont, de fait, très efficaces. Toutefois, le risque humain continue d’exister. Gares aussi aux arnaques et liens douteux de phishing. Il faut aussi vérifier que ses codes et mots de passe restent confidentiels.
Un objet hybride difficile à assurer
Assurer ces œuvres numériques s’avère donc une solution, en théorie en tout cas. La couverture de l’assurance fait encore débat.
Les NFTs sont considérés comme des produits hybrides entre cyber, art et autres fonctionnalités. Ces fichiers ne sont pas pris en charge par les assurances traditionnelles. Ces dernières assurent les œuvres d’art à condition de posséder un coffre-fort physique. Ce qui n’est généralement pas le cas avec les NFTs.
Les assurances beaux-arts ne couvrent pas non plus les risques de dommages, vols ou pertes des œuvres cryptographiques et des clés.
Elles sont conçues uniquement pour prendre en charge les dommages et pertes physiques. Or, si le propriétaire perd uniquement la clé cryptographique ou le disque dur contenant le NFT, le fichier numérique existera toujours, et la perte ne sera que financière, et non physique.
Les cyber assurances semblent les mieux appropriées pour pallier à ces risques, tout comme celles de responsabilité informatique. Il est, cependant, vivement conseillé de vérifier que votre contrat dispose d’une clause visant directement ces jetons non fongibles.
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