Le département Midi-Pyrénées est placé en « crise sécheresse » à compter de ce mercredi. Dernier seuil d’alerte, ses conséquences sont nombreuses.

En période de pénurie d’eau, les territoires sont classés par les préfectures selon quatre niveaux de gravité de sécheresse. Des mesures de restrictions d’eau plus ou moins drastiques y sont associées.

Il existe quatre niveaux d’alerte sécheresse fixés par l’État : le seuil de vigilance, l’alerte, l’alerte renforcée et la crise. Au 3 mai, l’AFP a comptabilisé vingt départements ayant déjà adopté des mesures de restrictions d’eau pour lutter contre la sécheresse.

Entre incitation et interdiction

Dans les départements placés en « vigilance », les professionnels et les particuliers sont incités à faire des économies d’eau. Lorsque l’alerte est décrétée par un arrêté préfectoral, la palette de mesures possibles s’élargit.

Le préfet peut ordonner la réduction des prélèvements en eaux à des fins agricoles de 50%. Des activités nautiques et des manœuvres destinées à remplir ou vider les retenues d’eau sont interdites.

Jusque là simple incitation, l’arrosage des jardins, des espaces verts, des golfs ou le nettoyage des voitures sont limitées à des heures creuses.

Bon à savoir : 14 départements sont placés en vigilance ou alerte actuellement.

En cas d’« alerte renforcée », la réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % est obligatoire durant au moins 3,5 jours par semaine.

L’arrosage des pelouses et des massifs fleuris est alors totalement interdit, pour les particuliers, les entreprises comme les collectivités.

De même pour les terrains de sport — exception faite de ceux d’entraînement ou de compétition à enjeu national ou international, de manière réduite au maximum. Vos jardins potagers peuvent en revanche recevoir de l’eau la nuit, entre 21 heures et 8 heures.

Peu importe le niveau d’alerte, le lavage d'un véhicule chez vous est interdit. Vous pouvez vous tourner vers des stations de lavage, mais aux niveaux d’alerte et d’alerte renforcée, elles doivent être équipées de matériel de haute pression et d’un système de recyclage d’eau.

Si vous ne respectez pas ces restrictions, les sanctions vont du simple rappel à la loi d’une amende de 1 500 euros.

À retenir : Une police de l’environnement gérée par l’Office français de la biodiversité (OFB) est chargée d’effectuer les contrôles des arrêtés sécheresse pris par les préfets.

Plan d’action commun

Le niveau de « crise » déclenche quant à lui des interdictions automatiques, notamment la fin des « prélèvements non prioritaires y compris des prélèvements agricoles », explique le ministère de la transition écologique.

Seuls sont alors autorisés « les prélèvements permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires » comme la santé, la sécurité civile, la salubrité et bien sûr l’eau potable.

Seul département placé à ce seuil d’alerte, le préfet de Midi-Pyrénées a rédigé un plan d’action d’urgence et de responsabilité face à la sécheresse.

En plus des restrictions posées par ce stade, une charte d’engagement volontaire pour les économies a été pensé par la préfecture. Pour être validée et ses neufs points mis en œuvre, cette chartre doit être adoptée par le conseil municipal.

 

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