Au Brésil, la chasse aux violations des droits d’auteurs par les autorités judiciaires se déroule, désormais, dans le métavers grâce à une coopération internationale.

De Singapour à New - York, la justice 3.0, utilisant des outils juridiques bien réels pour répondre à des évènements se déroulant dans le métavers, se met en place. La justice brésilienne fait, elle aussi, preuve d'innovation pour lutter contre le fléau du piratage.

Anticiper de nouveaux délits

Pour la quatrième édition de son « Operation 404 », campagne annuelle de lutte contre le piratage, les autorités brésiliennes ont, cette fois-ci, opéré pour la première fois dans le métavers. « Notre combat contre le piratage est constant. Nous nous spécialisons de plus en plus dans l'endiguement de ces pratiques et l'identification de nouveaux délits », a expliqué à la presse brésilienne, Alessandra Barreto, coordinateur des cyber opérations du Secrétariat des opérations intégrées.

Quatre chaînes, soupçonnées de diffuser du contenu non autorisé dans ce monde virtuel, ont été suspendues et 90 vidéos supprimées. Les autorités policières ne sont pas rentrées dans les détails de l’exécution de cette inédite opération.
Cependant, le message envoyé est fort : la justice brésilienne lutte contre toutes les formes de violation des droits d’auteur, même les plus virtuelles. Il faut dire que le monde artistique n’échappe pas à la révolution du web 3.0.

Au contraire, les artistes indépendants pourraient trouver leurs saluts dans les jetons non fongibles (NFT), outils du métavers. « Nous luttons activement contre la violation du droit d’auteur, qui cause au Brésil, une perte annuelle de 15 milliards de reais », justifiait, à la presse locale, Bráulio de Melo, le sous-secrétaire aux opérations intégrées.

Une coopération internationale

Durant toute cette campagne, qui s’est déroulée le 21 juin dernier, 30 mandats de perquisitions ont été délivrés dans 11 états du Brésil ce qui a permis de supprimer 266 sites web et 15 comptes de réseaux sociaux liés à des opérations de piratages. Plus de 461 applications illégales de streaming musical, par le biais desquelles plus de 10,3 millions de téléchargements avaient été effectués, ont aussi été suspendues.

En plus de cession d’activités dans le métavers, 59 Brésiliens ont été arrêtés aux Royaume-Uni et aux Etats-Unis grâce à une étroite collaboration du département de la justice américain, de l’office de la protection intellectuelle britannique et des unités anti-piratage de Londres. L'« Operation 404 » n’avait pas de frontière.

 

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